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6.21.2012

as if nothing

Écrire le jour, ses odeurs, ses lueurs, ses rumeurs. Ce qui s’approche, s’éloigne. Comment parler ce pli, cet instant où tout bascule? Ce fil où l’on attend, en équilibre? Avec le corps devenu écoute, regard. Chaque poème est comme une fenêtre. Un petit rectangle de mots qui donne sur ce qu’on ne sait pas. Sur la lumière et sur les ombres. Sur les visages et sur les gestes. Sur les paroles, sur les cris. Sur ce tissu du monde où, parfois, quand vient le silence, on entend que quelqu’un respire.

To transcribe the day, its odours, its glimmers, its murmurs. What comes near, what distances itself. How give voice to this fold, this instant in which everything vacillates? To this thread on which, poised, one waits? With the body become hearing, become gaze. Each poem is like a window. A small rectangle of words opening upon one knows not what. Upon light and shadows. Upon faces and gestures. Upon words, upon cries. Upon this fabric of the world where, sometimes, when silence comes, one hears someone breathing.  (tr. Michael Tweed)

Jacques Ancet

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